top of page

CONATUS :

ÉTERNITÉ ET UNITÉ DANS LA MÉCANIQUE QUANTIQUE

Contre un héritage de l'éthique spinoziste dans les pratiques et théorisations de la physique contemporaine.

Avril 2018

     À première vue, le rapport entre la philosophie de Spinoza et les théories de la physique contemporaine n’est pas de toute évidence. Cela est dû au fait, d’une part, que l’auteur de l’Éthique ne soit pas lui-même à proprement parler un physicien, mais plutôt un métaphysicien, ou un psychologue. D’autre part, outre les considérations de philosophie de la nature que l’on retrouve dans son œuvre [1] et la structure de ses écrits appuyant fortement l’importance de la logique de sa pensée, il apparaît que l’usage fait par Spinoza des considérations sur les lois de la nature soit principalement au service de son étude de l’entendement permettant la justification du conatus comme nouvelle science de l’homme, comme le suggère R. F.  Hassing [2].

Malgré cela, il semble que les principes de l’éthique et de la philosophie de la nature de Spinoza — que nous considérerons dans une  relation d’interdépendance plutôt que de soutenir le primat de l’une sur l’autre [3] —, notamment le conatus et la conception sub specie æternitatis (« selon une sorte d’éternité »), aient eu une grande influence sur les avancées de la physique contemporaine, que ce soit en tant que principes théoriques à démontrer ou comme présupposés éthiques donnant une direction aux recherches — comme principes paradigmatiques de la science normale, pour reprendre le mot de T. Kuhn. Ainsi, dans ce qui suit, il ne s’agira pas de soutenir que les principes de la philosophie spinoziste (en particulier, le conatus) sont dérivés de la physique, comme peuvent le soutenir H. J. Allen [4] ou D. Bidney [5], mais plutôt que certaines théories physiques contemporaines, en particulier en physique quantique, peuvent trouver une origine théorique dans les principes de la philosophie de la nature et de l’éthique de Spinoza.

Pour ce faire, nous verrons dans un premier temps comment la théorie quantique de la géométrodynamique de J. Wheeler peut être considérée comme une mise en œuvre de la philosophie de la nature de Spinoza dans son identification entre matière et espace, avant de voir que l’échec de cette théorie met néanmoins en évidence l’influence des principes de l’éthique spinoziste dans l’élaboration des théories de la physique contemporaine.


[...]

Conatus (l'éthique de la physique): Texte

LIRE LA SUITE :

Conatus : éternité et unité

dans la mécanique quantique (6 p.)

Conatus (l'éthique de la physique): Fichiers

QU'EN PENSEZ-VOUS ?

Votre avis

Merci pour votre envoi !

Conatus (l'éthique de la physique): Formulaire de commentaires
  • LinkedIn
  • Facebook

© Rémi Kuntz — 2022.

bottom of page